Pour la troisième année consécutive, SCF L’atelier de tressage et Made By Bobine (MBB) souhaitent partager leur attrait pour l’art et le design textile. Ce sera à l’occasion de la Paris Design Week 2024.
Les années précédentes, nous avions investi la belle cour de la Maison Victor Hugo / Café Mulot.
Cette année, place à une nouvelle cour. Nous souhaitons donner vie à une nouvelle exposition dans ce site patrimonial du Marais où réside l’atelier de tressage SCF ; la Caserne des Minimes (Paris 3ème) et sa cour arborée.
Il est temps de présenter le projet 2024 pour la Paris Design Week.
Ce projet allie design, recyclage de fins de production textile et inclusivité autour du travail d’Anais Beaulieu.
Un projet alliant upcycling, savoir-faire, design textile et inclusivité
Au-delà de l’architecture inspirante du lieu, la Caserne des Minimes résonne de par la vie des habitants et des commerçants. La caserne brille aussi du savoir-faire et des valeurs que partagent les artisans.
C’est pour cette raison que nous souhaitons que cette exposition soit un projet collaboratif avec les artisans notamment textiles de ce lieu.
Dans cette dynamique d’écoresponsabilité et de sensibilité à l’univers du design textile, la SCF continue de mettre à disposition d’artistes des produits finis issus de surplus de production. Ainsi, ces produits, au lieu d’aller, comme par le passé, à la poubelle, sont valorisés dans des projets artistiques. Ces fins de productions sont aussi vendues dans notre mercerie.
Grâce à cela, nous avons pu rencontrer Anaïs Beaulieu dans le cadre de sa résidence avec une cité de Montreuil. Anaïs a su créer des œuvres singulières de broderie urbaine à partir de ces surplus de production. Nous sommes persuadés que cela sera de nouveau une source d’inspiration pour les designers textile.
Notre volonté pour la Paris Design Week 2024 : faire de la Caserne un lieu officiel de cet évènement. Merci à la Ville de Paris qui nous l’a accordé.
Un projet d’Anaïs Beaulieu autour de la broderie urbaine
Lors de la Design Week 2024, SCF et MBB présenteront les œuvres d’Anaïs, artiste plasticienne travaillant la broderie urbaine.
Elle montrera l’application possible des savoir-faire textiles dans le design de la ville. Sept tableaux brodés de fin de production de SCF seront présentés dans la cour de la Caserne des Minimes. Ces broderies urbaines sont colorées et géométriques.
Ces dix journées consacrées au design seront bien évidemment rythmées par des animations. Ainsi, le vernissage, des afterworks, des ateliers manuels et créatifs sont organisés.
De plus, nous proposerons par le biais de l’atelier de tressage, des initiations au tressage sur métier bois et marudai. Pour réserver les ateliers, vous pouvez d’ores et déjà vous rendre sur le site de l’atelier.
Pour réserver un atelier de broderie urbaine, gratuit, le 8 septembre 2024, cliquer ici.
Nous espérons vivement que le projet vous parlera autant qu’il nous anime.
Design textile, inclusion et broderie Urbaine
Le projet de SCF, Anaïs, l’IME cour de Venise, Notre Café et les habitants
SCF, Anais et MBB ont proposé un projet de la production d’une œuvre collaborative avec l’IME Cour de Venise & Notre Café. Le dimanche 8 septembre, les habitants de la Caserne pourront participer.
Anaïs Beaulieu travaille depuis des années sur l’élaboration d’œuvres collaboratives. Dans le cadre de sa participation à l’exposition “Made In France, une histoire du textile” des Archives Nationales, elle fabrique l’habillage des colonnes de la cour intérieure avec plusieurs publics.
Les colonnes seront habillées de broderie urbaine créée à partir des rebus de la Société Choletaise de Fabrication.
Lors de la Paris Design Week, une d’œuvre, la 8ème, sera en cours de fabrication. La broderie se fera en collaboration avec l’IME Cour de Venise & Notre Café ainsi qu’avec les visiteurs. Ainsi, tous pourront venir participer et s’initier à la broderie urbaine.
Cette fabrication sur une grille pourra se faire dans la cour de la Caserne des Minimes, permettant à chaque visiteur d’interagir et de suivre l’avancement de cette œuvre.
Investir la cour de la Caserne est un réel challenge que nous souhaitons relever.
L’occasion d’y présenter les panneaux de broderie urbaine d’Anaïs Beaulieu, de plonger en immersion les visiteurs dans le métier de tresseur.
L’IME et notre café
L’IME cour de Venise et notre café sont des partenaires de longue date de SCF l’Atelier de tressage et de MBB.
Pour information, l’IME est un Institut Médico-Educatif accueillant 22 jeunes avec autisme ou troubles envahissants du développement (TED), âgés de 12 à 18 ans.
L’IME a ouvert un café et restaurant : Notre café. Notre Café est un lieu d’apprentissage aux métiers de la restauration des jeunes suivis par L’IME Cour de Venise.
Des tabourets pas comme les autres
La Design Week sera l’occasion de présenter de nouvelle version du tabouret Tabcord. Sophie Dallas Rosa a créé ce tabouret de cordes et de bois.
Les cordes du tabouret sont des fins de production de SCF. De nouvelles couleurs, faisant écho aux tableaux brodés d’Anaïs, seront présentées.
De plus, après le lancement de tabourets extraordinaires en 2023, les Tab-S et Tab-rond ; un nouveau tabouret sera créé. Surprise !
Pour en savoir plus sur Anaïs, SCF et MBB
SCF en quelques mots
Depuis 1969, la Société Choletaise de Fabrication (SCF) est créateur et fabricant d’accessoires textiles étroits pour des clients du monde entier.
Cordons, lacets, sangles, galons, cordes, tresses, passepoils, torons… sont produits dans ses usines au cœur du Choletais à Andrezé, dans le Maine et Loire.
Tisseur, tresseur, tricoteur et dentellier, SCF crée, innove et manufacture en France dans ses propres ateliers des articles de mode et techniques. Conjuguant tradition et innovation, SCF met son savoir-faire et son expertise au service des marchés de la mode. Mais pas uniquement, SCF a pour client les secteurs du sport, du packaging, du linge de maison, de la décoration d’intérieur…
L’entreprise labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV) et France Terre Textile compte 50 employés, maîtrisant un savoir-faire d’excellence.
Le parc de 2 000 machines avec : environ 900 machines modernes, 1 062 métiers bois datant de 1830-1900 et 70 métiers à tresser dentelle.
SCF dispose d’un lieu parisien, SCF l’Atelier de tressage ; à la Caserne des minimes ; où se déroule cette année notre intervention lors de la Design Week.
SCF et la rencontre avec les artistes
Depuis 2020, SCF ouvre ses ateliers de production dans le cadre de résidences ou de partenariats.
Les résidences s’adressent aux artistes et étudiants désireux d’effectuer un travail de recherche ou de projet artistique autour de la pratique textile.
SCF met ses ateliers et ses savoir-faire à disposition des résidents et des partenaires. Dans une démarche éco-responsable, l’entreprise valorise ses surplus de production. Ces surplus sont proposés aux artistes, designers et aux écoles désirant pratiquer l’upcycling.
MBB en quelques mots
Que propose MBB ?
Made by bobine (MBB), créée en 2021, est l’initiative de 5 passionnés situés dans la région de Cholet.
MBB propose du mobilier et des accessoires 100 % français. Ces produits mobilisent des designers pour leur création et des savoir-faire rares et d’exception pour leur fabrication.
Ces partenaires sont souvent labélisés Entreprises du Patrimoine Vivant (EPV). On compte bien évidemment la Société Choletaise de Fabrication, acteur majeur dans la fabrication de leurs produits.
Défendre le Made in France et l’innovation tout en utilisant les savoir-faire traditionnels, ce sont donc les engagements de Made by bobine !
MBB privilégie les circuits courts et un réseau d’entraide responsable. Ainsi, MBB collabore avec des Entreprises d’Aides par le travail pour la fabrication et l’expédition de ses produits. L’utilisation de matières éco-responsables est au cœur du processus de fabrication de Made by bobine. Au-delà, depuis 2023, MBB privilégie la récupération des fins de production chez SCF pour la fabrication de ses produits.
MBB et la manufacture de tressage, Tiers-lieu
Dans la continuité de ses valeurs, MBB, labellisée Manufacture de proximité, a ouvert un tiers-lieu dans l’ancienne usine de la Société Choletaise de Fabrication. Cette manufacture, nommée, la Manufacture de Tressage, propose des ateliers, des expositions, une mercerie de produits upcyclés…
Pour connaitre et acheter les produits de Made by bobine, cliquez ici.
Anaïs et son travail
Anaïs en quelques mots
Après des études à l’École Nationale Supérieure d’Art de Limoges, Anaïs travaille en tant que relieuse de livres. Sa curiosité envers le livre jeunesse l’amène à fouiller dans les archives du Père Castor puis à essayer différentes chaises au sein de l’éditeur de livres artistiques pour enfants Les Trois Ourses durant 7 ans.
Elle y développe un intérêt pour l’éducation artistique mais également pour les savoir-faire et le fait-main.
Ses voyages, notamment en Afrique, renforcent cet intérêt pour l’artisanat et l’art populaire mais surtout pour l’échange que cela peut créer. C’est à cette même période qu’elle reprend activement la broderie qu’elle avait apprise étant enfant.
En 2017, elle sort le livre « À vos souhaits » aux éditions Solo Ma Non Troppo. Ce livre révèle au grand public le travail qu’elle a initié en broderie. Depuis, elle expose un peu partout dans le monde. Ainsi au Louvre qui a acquis 2 de ses pièces pour Le Studio. De plus à la Foire Internationale du Livre pour enfants de Bologne, où son livre « A stitch out of time » paru aux éditions Tara Books a été sélectionné. Ce livre fait donc partie de la BRAW amazing book shelf (prix des plus beaux livres du monde) en 2023.
La démarche d’Anaïs pour la PDW en partenariat avec SCF et MBB
« Mes broderies urbaines sont aculturelles au sens où leur motif pourrait se retrouver dans différentes cultures. Sorte de zelliges, elles viennent carreler l’espace dans lequel elles se trouvent puisqu’elles sont pensées en fonction de l’espace urbain.
Dans la cour des Minimes, les délimitations des arbres viennent aussi partitionner l’espace d’une trame carré. Il me semblait inspirant de jouer sur le rythme que les deux pouvaient créer ensemble. Les broderies urbaines érigées à la verticale et de manière fragmentée viendront créer un rythme autre que celui rectiligne offert par les arbres. Elles proposeront ainsi un nouvel espace de circulation.
Deux autres broderies urbaines d’un format plus longilignes viendront elles, se joncher dans l’espace végétal le long du mur. Ainsi, motifs brodés et motifs végétaux viennent se faire écho. Elles souligneront l’architecture pour lui en offrir un nouveau regard.
Dans les 2 cas, il s’agit donc de jouer à la fois avec l’espace. Que ce soit l’espace de circulation ou l’espace végétal afin de venir broder l’espace de la cour de nouveaux apparats. »